Villa médicis





Léo Baron a résidé à la Villa Médicis en mars avril 2017 avec comme projet la réalisation de livre d'artiste.



Texte Florence Barthélémy 2017 introduction au travail des livres de Léo baron.

Ensuite, il y a, avec le fleuve, l’idée des ponts et en particulier les ponts de bois, et le thème de l’île : l’île renvoie  à l’Isola Sacra, près d’Ostia, pour plusieurs raisons : en raison du nom même, qui est pour moi, l’image de l’espace intérieur ou extérieur (l’atelier) de l’artiste : une île sacrée, le territoire de l’enfance sauvage, de la nécessité de créer, un lieu inviolable. Elle m’intéresse aussi parce qu’elle abritait et abrite les vestiges d’une nécropole : le travail de l’artiste c’est cela exactement : un isolement, un retrait, une mise à l’écart volontaire de celui qui est en compagnie de ses fantômes, qui dialogue avec le passé et aussi celui qui relie tout, le faiseur de pont. C’est Janus, le dieu romain du passage, des commencements qui présidait au destin du Tibre : seuil et enclos, éphémère et suspension. 



Tout cela dessine un univers mental, graphique, poétique qui me pousse à expérimenter, à tenter d’inscrire formellement, de façon plus libre que ce que je m’autorisais jusqu’à présent, les bords rongés par le fleuve, les relevés topographiques des différentes îles du Tibre, les tissus du poème et de ma mélopée de signes, les couleurs des fresques et des pigments, le souvenir des bateaux cousus remontant le delta, les résurgences des eaux et du sens.























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